Le XV de France patauge et n’avance pas. Enfin, si, mais seulement pour le sélectionneur Jacques Brunel.
En effet, si tout le monde est conscient que l’équipe de France est malade, le technicien Français fait mine d’être confiant. A l’issue de la nouvelle débâcle contre l’Irlande, il a d’ailleurs expliqué ne pas être inquiet pour les échéances à venir.
Il l’affirme sans sourciller: son équipe est capable de rivaliser avec les meilleures nations au monde. Ce n’est cependant pas l’avis de la plupart des consultants tant les Français ont été malmenés contre l’Irlande, ce dimanche.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, l’ancien international Italien Mirco Bergamasco n’a pas épargné son ancien sélectionneur Jacques Brunel.
Il explique clairement pourquoi Jacques Brunel ne fait pas un bon sélectionneur. Selon lui, le problème existait déjà lorsqu’il était à la tête de l’équipe d’Italie, entre 2011 et 2016. Extrait:
“J’ai côtoyé Jacques Brunel avec l’équipe d’Italie… Il n’arrivait pas à avoir un bon discours avec les joueurs. Le problème part de là. On ne peut pas dire que les joueurs de l’équipe de France n’ont pas de talents. L’essai marqué contre l’Angleterre nécessite quelques qualités quand même… Les joueurs ont des cannes. Il suffit de regarder ce qu’ils font en club. Après, il y a un cap à passer au niveau international.”
Il précise ne pas le critiquer car il ne le faisait pas jouer. Cependant, il explique que Jacques Brunel n’avait pas de politique de jeu avec l’Italie. Extrait:
“Je ne le critique pas parce qu’il ne m’a pas fait jouer. Il pouvait sélectionner qui il voulait, mais le problème est sa façon de faire. Il n’avait pas de politique définie avec l’Italie. Il mettait la pression sur peu de joueurs et laissait les autres de côté. Ce n’est pas possible à ce niveau-là. Lors d’une interview à la radio, je me souviens que Chabal rigolait et disait qu’il ne voyait pas la nécessité que l’entraîneur lui parle pour être bon et prêt. Mais le niveau auquel il jouait n’est pas celui d’aujourd’hui. Maintenant, il y a besoin de resserrer les troupes. Un groupe doit être rassuré. D’autres joueurs arrivent et n’ont pas la même mentalité. Tout le monde doit être concerné ! L’importance donnée à l’époque à un Chabal, il faut la donner à Parra, à Ramos, à Ntamack, et à tous les autres. Je pense que Brunel doit se remettre en question. Il met trop la faute sur les joueurs. Il faut savoir reconnaître ses torts. Je ne l’ai jamais entendu le faire une seule fois.”
Pour conclure, Mirco Bergamasco termine d’accabler Jacques Brunel en expliquant qu’à l’époque où il dirigeait la Squadra Azzurra, il ne se déplaçait même pas pour voir Trévise affronter les Zèbres. Extrait:
“Il faut surtout se demander si les entraîneurs vont voir ce qu’il se fait ailleurs… Est-ce que tu as vu ce qui se fait en Nouvelle-Zélande ? Ce que font les Australiens ? Jacques Brunel ne se déplaçait pas pour voir Trévise contre les Zèbres, il regardait le match à la télé… Un entraîneur doit continuer de travailler, toujours. On ne peut pas mettre les mêmes choses en place qu’il y a vingt ans, quand des joueurs pouvaient faire la différence, porter l’équipe. Aujourd’hui, on ne peut plus. Avez-vous vu un Anglais jouer tout seul ? Je vois des Anglais jouer ensemble, dans un collectif réglé au millimètre.”