Le couvre-feu avancé à 18h00 est en train de tuer le rugby amateur

A l’arrêt depuis quelques mois désormais, le rugby amateur va mal. Les championnats sont à l’arrêt et les rentrées d’argent sont nulles.

Fort heureusement, les joueurs ont reçu l’autorisation de s’entraîner sans contact.

Mais le couvre-feu avancé à 18h00 a remis un coup sur la tête des clubs amateurs. En effet, comment organiser des entraînements avec ce couvre-feu ?

Interrogé à ce sujet dans les colonnes du Midi Olympique, le vice-président de la Fédération Française de Rugby en charge du rugby amateur, Patrick Buisson a expliqué toute la problématique. Extrait:

“En effet, je ne vois pas comment les clubs vont continuer à s’entraîner en semaine. Certains vont s’entraîner le samediDans ces conditions, il est délicat pour nous de stimuler les clubs. Nous sommes toujours au stade 3 et nous le serons jusqu’au 20 janvier au moins. A la vue des annonces, je suppose que nous allons y rester en attendant les nouvelles directives. Depuis le 28 octobre dernier, on dit aux clubs que l’on se reverra le 15 décembre, puis le 7 janvier, et ainsi de suite… On repousse les dates, semaine après semaine. C’est frustrant, mais c’est comme ça… Nous sommes tous des citoyens, on comprend tous que la situation ne va pas s’arranger d’un jour à l’autre.”

Pour autant, Patrick Buisson précise que les clubs amateurs ne vont pas mourir, même s’ils ne jouent pas. En revanche, il anticipe une baisse du nombre de licenciés de l’ordre de 7 à 8%. Extrait:

On va forcément perdre des licenciés. Mais ce sera le cas pour tout le monde. Il faut aussi rappeler que ce qui freine vraiment les adhésions, c’est le manque de visibilité. Tant que nous n’aurons pas une date de reprise, les gens ne pourront pas franchir le pas de reprendre une licence.”

De son côté, le président du club d’Hendaye (Fédérale 2), Thierry Lachaise explique pourquoi ce couvre-feu perturbe énormément les clubs amateurs. Extrait:

“Tous les clubs n’auront peut-être pas la possibilité, comme nous, de décaler les entraînements, d’avoir des seniors qui puissent se déplacer le samedi. Il y a toute une organisation à mettre en place et qui ne va pas être évidente. Est-ce qu’on va s’entraîner le samedi, le dimanche ? Aura-t-on suffisamment de monde pour faire des entraînements de qualité ? Je pense que ça va avoir une répercussion sur la quantité de licenciés post-confinement.”

Parmi les clubs, qui ont décidé de maintenir coûte que coûte une activité rugby, le samedi matin est un créneau très prisé. À tel point que ce week-end, il y avait foule sur les pelouses, même si les vestiaires restent, la plupart du temps, fermés.

Les clubs amateurs espèrent désormais pouvoir reprendre les entraînements avec contact au mois de février et une reprise de la compétition début mars, mais sans certitude bien évidemment.

Retour en haut