Ce samedi, l’ouvreur international Français Romain Ntamack va faire son grand retour en équipe de France pour le choc face à l’Irlande.
Reste que le joueur Toulousain n’a plus joué un match de rugby depuis un petit moment désormais.
Son dernier match ? Le 31 janvier dernier, contre le Pays-de-Galles, jour où il a été exclu pour un plaquage dangereux sur Ben Thomas.
Le staff Tricolore ne se montre pas inquiet concernant un éventuel manque de rythme de la part de l’ouvreur Français.
Le technicien Français Patrick Arlettaz balaye les doutes. Extrait:
« Si on l’aligne, c’est qu’on a complètement confiance en lui. Tout le monde le connaît, il a l’habitude de ces grandes échéances. Il a travaillé avec nous ces cinq semaines, il est plutôt bien, en phase. Il a complètement absorbé notre organisation offensive et défensive. Je n’ai pas beaucoup de doutes sur sa capacité à faire un grand match à Dublin.
Romain n’est pas qu’un gros plaqueur. C’est un très bon défenseur, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Ça veut dire qu’il sait très bien identifier les cibles, bien circuler, etc.»
L’ancien ouvreur Jonathan Wisniewski savoure le retour de Romain Ntamack en équipe de France. Il s’est confié via L’équipe. Extrait:
« Avec ses énormes qualités, Romain va ramener une forme de sécurité et de la sérénité au niveau de la connexion 10-12-13. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’on a été franchis une ou deux fois à ce niveau-là lors des deux derniers matches.
Quand t’es irlandais, que tu regardes la compo d’équipe et que tu vois Ntamack revenir pour un match décisif malgré cinq semaines sans match, tu dois quand même te dire que les Bleus ont de sérieuses certitudes. Ça veut dire que le sélectionneur n’a pas de doutes, qu’il connaît son quinze de départ, son ouvreur titulaire, son arrière. Et qu’il veut que ce quinze type-là, lancé sur la route de la Coupe du monde en Australie de 2027, se mesure à ce qui se fait de mieux au monde. Ce signal fort envoyé aux autres pays du rugby ne doit pas baigner d’optimisme les Irlandais.
Ce trio (Dupont – Ntamack – Ramos), c’est une des grosses fondations de tous les titres de Toulouse, poursuit Wisniewski. Quand t’as deux centres (Barassi et Moefana) et deux ailiers (Penaud et Bielle-Biarrey) puncheurs comme actuellement en sélection, c’est quand même bien d’avoir trois mecs en même temps sur le terrain qui soient capables d’animer, de varier, et d’aller les chercher au pied ou à la main. »
Erik Bonneval enchaine. Extrait:
« Avec lui, ton organisation défensive n’aura pas besoin d’être chamboulée. Tu n’es pas obligé de mettre ton ouvreur en position de second centre, par exemple, ce qui pourrait générer une hésitation et donc une légère fragilité.
l a cette froideur, ce côté clinique qui fait qu’il ne s’affole jamais. Quel que soit le scénario du match, on sait qu’il ne va pas faire n’importe quoi. Pour une équipe, c’est rassurant.
Pour accélérer le jeu en position de premier attaquant, un coup t’auras Romain, un coup t’auras Thomas, parce que les deux permutent en permanence. En fait, en reprenant Romain, tu recrées ce lien 9-10-15 qui fait le bonheur du Stade Toulousain. Les mecs se trouvent les yeux fermés. Dès que l’un est en retard, t’as l’autre qui arrive et le jeu s’anime sans cesse. Contre les Irlandais, on aura besoin de cette connivence. »