Le banc 7-1 est-il dangereux ? World Rugby prend une décision !

Le débat agite régulièrement les sphères du rugby professionnel : le banc en 7-1, avec sept avants et un seul trois-quarts parmi les remplaçants, est-il une stratégie légitime ou un danger pour la santé des joueurs ?

World Rugby a récemment livré ses conclusions, et pour l’heure, aucune interdiction ne sera mise en place.

Avant même le choc face à la France lors du dernier Tournoi des 6 Nations, le sélectionneur de l’Écosse, Gregor Townsend, exprimait déjà ses doutes sur cette approche stratégique, utilisée notamment par les Bleus. Extrait :

Si vous voulez mon avis, je ne pense pas que le banc des remplaçants ait été créé pour qu’un nouveau pack entre soudainement en jeu. Mais c’est à World Rugby de décider ce qu’il faut faire et d’apporter des changements. 

De son côté, Brett Robinson, président de World Rugby, avait reconnu que cette configuration soulevait certaines interrogations concernant la philosophie du jeu. Une position partagée par certains acteurs du rugby mondial, qui craignent une dérive vers un sport ultra-physique au détriment du jeu ouvert.

Pour calmer les inquiétudes, World Rugby a mené une étude médicale et scientifique afin d’évaluer les risques réels liés à l’introduction d’un pack presque intégralement frais en fin de rencontre.

Alain Gilpin, directeur exécutif de l’instance, a partagé les résultats dans The Guardian. Extrait :

Nous avons examiné la question d’un point de vue scientifique et médical. Y avait-il un point de vue distinctif selon lequel un groupe de joueurs frais entrant en jeu à 20-30 minutes de la fin du match engendrerait un risque de blessure plus important ? La science a dit que ce n’était pas le cas. Il n’y avait donc aucune raison, de ce point de vue, d’examiner comment nous pourrions procéder différemment pour les remplacements. En fin de compte, il y a beaucoup de façons différentes de gagner un match de rugby. 

Si le débat sur l’esthétique du jeu reste ouvert, cette prise de position de World Rugby devrait ravir Fabien Galthié et Rassie Erasmus, sélectionneur de l’Afrique du Sud, qui ont fait du banc en 7-1 un véritable levier stratégique.

Pour l’heure, la porte reste ouverte à cette configuration, tant qu’elle ne nuit pas à l’intégrité physique des joueurs.

Le rugby moderne semble donc prêt à continuer d’explorer ses nouvelles dynamiques, entre tradition et innovation.

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