Dans un quart de finale haletant, disputé sous la pluie sur la pelouse de Mayol, le Stade Toulousain s’est qualifié pour les demi-finales de la Champions Cup au bout du suspense.
Thomas Ramos, en manque de réussite jusque-là, a inscrit la pénalité de la victoire à la sirène, offrant un ticket inespéré au dernier carré aux tenants du titre.
Le scénario avait tout d’un thriller. À égalité parfaite alors que les secondes s’égrenaient, le Stade Toulousain et le Rugby Club Toulonnais semblaient se diriger vers une prolongation quand Thomas Ramos, pourtant en délicatesse avec son jeu au pied pendant la rencontre, a pris ses responsabilités. Une dernière tentative, un silence suspendu à Mayol, et un coup de pied libérateur : Toulouse poursuit son aventure européenne.
Ce succès, au terme d’une rencontre accrochée et rendue piégeuse par des conditions météorologiques difficiles, a été salué par Romain Ntamack, soulagé mais lucide au micro de BeIN Sports :
« On peut remercier tout le monde. On a fait un grand match dans la solidarité, ce n’était pas évident. J’ai trouvé qu’on était très indisciplinés, ce qui aurait pu nous coûter très cher. On s’en sort. Thomas Ramos a le sang froid, je n’étais pas très inquiet sur le fait qu’il allait la rentrer. C’était un match compliqué, un match de phases finales sous la pluie, et ce n’était pas évident. Mais on fait un tour de plus. »
Une pénalité cruciale, un mental d’acier
L’arrière du XV de France, auteur de trois échecs face aux perches durant la rencontre, a pourtant trouvé les ressources mentales pour convertir cette ultime pénalité, mettant un terme à un duel tendu avec son homologue toulonnais Melvyn Jaminet, redoutable tout au long du match.
Une action décisive que Ntamack ne semble pas avoir douté un instant :
« Thomas, son but, il n’est plus à démontrer. J’étais convaincu qu’il allait la rentrer. De toute façon, après il y avait prolongations, c’est pour ça que je suis resté assis par terre. Encore une fois, au mental, on n’a pas lâché, on est allé chercher cette dernière pénalité qui nous fait passer devant et nous fait gagner ce quart. »
Une première période convaincante malgré l’adversité
Malgré les difficultés rencontrées au fil du match, Ntamack estime que les bases posées en première période ont été solides, et que le collectif n’a jamais vacillé :
« Douter ? Non, c’est peut-être l’une de nos meilleures premières mi-temps depuis un moment. Sur les envies de jeu, dans le déplacement, on était plutôt bons. Les ambitions étaient là malgré les conditions ; Toulon est revenu au score, et cela se joue à rien. »
L’ouvreur tricolore souligne la complexité du parcours européen du club cette saison, mais garde foi dans les ressources humaines et mentales de son équipe :
« On s’accroche, on a un parcours difficile. On va encore une fois se déplacer en demie. On essaye de tracer notre chemin, de s’accrocher comme on peut avec notre effectif. Avec cette solidarité-là, on peut faire de belles choses cette année. »
Cap sur Bordeaux pour un choc fratricide
Prochaine étape pour le Stade Toulousain : les demi-finales, avec un déplacement au Matmut Atlantique pour affronter l’Union Bordeaux-Bègles. Un duel 100 % français qui s’annonce explosif, avec un objectif clair pour les hommes d’Ugo Mola : poursuivre leur route vers un doublé historique en Champions Cup.