Jeunes Australiens débauchés par le Top 14 : l’Australie monte au créneau en appelle à World Rugby !

La Fédération australienne de rugby a officiellement exprimé son inquiétude à World Rugby concernant le recrutement de plus en plus précoce de ses jeunes joueurs prometteurs par les clubs français, en particulier ceux du Top 14 rapporte le journal Sud-Ouest.

Le cas emblématique de Visesio Kite, pilier de 16 ans récemment recruté par le Stade Rochelais, a mis le feu aux poudres.

Interrogé jeudi par les médias locaux, Daniel Herbert, président de la Fédération australienne, a dénoncé ce qu’il considère comme une forme de pillage organisé de ses futurs talents. Extrait :

Notre point de vue est que la France a la capacité de produire ses propres joueurs. Ils n’ont pas besoin de débaucher nos joueurs à un âge très jeune 

Face à cette situation, l’Australie compte interpeller l’instance dirigeante mondiale du rugby. Extrait :

Il va donc y avoir des discussions au niveau de World Rugby. Il doit y avoir un consensus sur ce qui est permis et ce qui ne l’est pas 

Le malaise ne concerne pas uniquement l’Australie. D’après le Sydney Morning Herald, plusieurs autres fédérations auraient également manifesté leur volonté de revoir la réglementation actuelle, estimant que certaines pratiques menacent le développement local du rugby.

Le protocole de World Rugby interdit pourtant formellement « l’approche non autorisée » et le « débauchage » de joueurs mineurs. Mais pour Daniel Herbert, ce ne sont pas les fédérations nationales qui sont en faute, mais bien certains clubs.

La signature de Visesio Kite, jeune géant de 2,03 mètres pour 147 kg, en provenance des Queensland Reds, a déclenché une vive polémique en mars. Comparé à Will Skelton et Uini Atonio, le joueur incarne une nouvelle génération que l’Australie veut protéger de l’exil prématuré. Un autre espoir, Heinz Lemoto, 17 ans, serait lui aussi dans le viseur de formations du Top 14.

Daniel Herbert regrette que l’Australie fasse cavalier seul dans sa retenue face à ces méthodes.

La fédération australienne espère ainsi provoquer une prise de conscience et un encadrement plus strict des recrutements internationaux.

En toile de fond, se joue une bataille pour l’avenir du rugby de formation, dans un contexte de mondialisation du marché et d’influence croissante des puissances financières européennes.

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