Le manager du LOU Rugby, Karim Ghezal s’est longuement confié via Midi Libre à l’approche du match contre Montpellier, programmé ce samedi à l’occasion de la 21ème journée du Top 14.
Ce-dernier a notamment raconté comment il a réussi à redresser le LOU Rugby lors de son arrivée au club, en cours de saison. Extrait:
Quand je suis arrivé, le club était 13e à deux points de la dernière place. C’était un peu une mission commando, à mi-championnat, avec une équipe et un club que je connais très bien. Le défi était excitant. Quand t’es coach, il n’y a rien de mieux que ça.
Je suis venu avec une mission simple : redevenir un club respecté et craint avec des choses assez simples. Pour ça, il fallait recréer du lien, sachant que l’effectif était fixé sur son avenir. Le groupe avait de la qualité mais n’arrivait pas à exploiter son potentiel. J’ai simplifié beaucoup de choses.
Il fallait aller à l’essentiel, reconnecter les mecs entre eux, mettre la défense au centre du projet. J’ai aussi simplifié les réunions, les discours, enlevé tout ce qui était statistique pour se remettre dans l’action. J’ai dit aux joueurs que le plus important était ce que je voyais, pas ce que j’entendais. Et amener de la fraîcheur.
Il voulait absolument que le LOU renoue avec la victoire lors de ses matches à l’extérieur. Extrait:
Cette équipe n’avait gagné qu’un match à l’extérieur sur les 25 derniers. Être craint et respecté, ça passe aussi par des perf’ à l’extérieur. On a réussi à gagner à Bordeaux (20-22), faire un nul au Racing (25-25), prendre un point à Castres (30-25). Sans oublier les victoires en Challenge. Rien que sur ça, on a fait mieux que depuis deux ans et demi. La principale des qualités est d’être consistant et constant.
Il espère que le LOU ira le plus loin possible en Challenge Cup et en Top 14. Extrait:
Comme je l’ai dit aux joueurs, on est encore en lice dans les deux compétitions. Tant que personne ne nous élimine, on a le droit de rêver. Aujourd’hui, il reste onze matches potentiels. J’ai fait tourner l’effectif pour que tout le monde puisse participer.
Dans la foulée, il évoque son départ du Stade-Français Paris. Extrait:
Mon dernier match au Stade Français avec des responsabilités, c’est la demi-finale. La suite, je n’étais plus aux manettes sur les choix d’équipe et la stratégie. Donc quand je n’y étais plus, il n’y avait pas de frustration parce que je n’étais plus décisionnaire. Je ne dirai pas non plus que c’était un soulagement mais… (il se reprend) Après, on peut juger ou pas.
Le club, en 140 ans d’existence, n’avait jamais terminé dans les deux premiers. Je me suis servi de l’effectif, du staff, j’ai fait jouer les jeunes et j’ai rempli l’objectif qu’on m’avait donné de qualifier le club en demi-finale direct. On l’a perdue. On aurait pu être en prolongation sans trois poteaux ou un essai de pénalité.
Il indique avoir gagné de l’expérience grâce au Stade-Français. Extrait:
Ma première expérience (comme coach numéro 1), c’est une demi-finale contre Bordeaux-Bègles qui se joue quasiment aux prolongations. Après, l’expérience que j’ai prise, je vais m’en servir pour avancer. Je suis arrivé tout seul à Lyon, avec un staff et un effectif déjà en place. Le défi est top. Aujourd’hui, il y a déjà une demi-finale de Challenge qui est cochée. Et on est en course en Top 14. On verra à la fin de la saison où on en est de mon expérience mais en tout cas, ça m’a fait grandir.