C’est un nouveau coup dur pour le Stade Toulousain dans un secteur déjà sérieusement affaibli. Après les blessures d’Antoine Dupont, victime d’une rupture des ligaments croisés en plein Tournoi des Six Nations, puis d’Ange Capuozzo, éloigné des terrains à cause d’une fracture, c’est désormais au tour de Naoto Saito d’être contraint de quitter le groupe.
Le demi de mêlée japonais, âgé de 27 ans et fort de 21 sélections internationales, a dû céder sa place à la 66e minute lors du choc face au Stade Français dimanche 20 avril.
Visiblement touché à la cheville gauche, il a regagné les vestiaires en boitant, laissant craindre une blessure sérieuse. « Entorse externe », a précisé l’entraîneur principal Ugo Mola au micro de Canal+, tentant de rester mesuré malgré les images peu rassurantes.
Avec Saito sur le flanc, il ne reste plus que Paul Graou dans la rotation à ce poste, ce dernier ayant été ménagé lors de la rencontre dominicale. Une situation qui inquiète forcément le staff à quelques jours de la réception de Castres (samedi, 14h30) mais surtout à l’approche du grand rendez-vous européen : la demi-finale de Champions Cup contre l’UBB, prévue le 4 mai à Bordeaux.
Face à cette série noire, Virgile Lacombe, entraîneur adjoint des avants, a exprimé sa préoccupation tout en essayant de garder une touche d’optimisme :
« À chaque fois qu’un demi de mêlée se blesse, on est inquiet. On ne sait pas exactement ce qu’il a pour l’instant, ce serait un coup à la cheville. On espère que ce n’est qu’un coup. Sinon, on s’appuiera sur les jeunes, comme d’habitude (sourire). »
De son côté, Ugo Mola a choisi l’ironie pour illustrer la complexité de la situation actuelle, dans le Canal Rugby Club :
« C’est un pari de faire confiance à l’ensemble de notre effectif sans aller chercher de joker dans une période qui est un peu compliquée pour nous. On commence à faire des passes à Peato Mauvaka (talonneur polyvalent, ndlr), on fait travailler aussi Guillaume Cramont (talonneur, ndlr) à la mêlée… on essaie d’anticiper tout ce qu’il pourrait nous tomber sur le coin du nez parce que c’est vrai que, les demis de mêlée pour l’instant, il ne fait pas bon porter le 9 en ce moment chez nous. »
Entre urgence et débrouillardise, le staff toulousain va devoir composer avec les moyens du bord pour maintenir ses ambitions intactes.