Camille Chat avoue que les propos de Sébastien Chabal l’ont choqué

La récente révélation de Sébastien Chabal sur ses pertes de mémoire, conséquences présumées de sa carrière rugbystique, continue de susciter des réactions dans le monde de l’ovalie.

Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Camille Chat, talonneur du LOU, venu rappeler l’importance de briser le silence autour des traumatismes crâniens dans le rugby.

L’ancien international tricolore, devenu figure emblématique du rugby français, a récemment surpris en évoquant publiquement une forme d’amnésie liée aux chocs répétés reçus durant sa carrière.

« On sait qu’il y a des joueurs qui ont dit haut et fort qu’ils avaient des vrais troubles, des vraies problématiques dans leur vie quotidienne et ça n’a malheureusement pas été relayé ou accompagné », a-t-il confié sur Canal+ Sport, exprimant l’espoir que son témoignage contribue à faire évoluer les mentalités.

Camille Chat, interrogé à ce sujet par RMC, a salué cette initiative courageuse, tout en soulignant la nécessité d’une responsabilisation collective dans la gestion des commotions.

« C’est un sujet délicat. Forcément on sait qu’il y a des chocs, on en est conscients. Après il faut être intelligent, quand on prend un choc sur la tête, il faut savoir le dire. Car même s’il y a les protège-dents, les caméras, les docteurs qui sont là, il faut savoir dire qu’on a été touché », a-t-il déclaré, insistant sur le rôle des joueurs eux-mêmes face aux symptômes parfois minimisés.

Le talonneur lyonnais admet que les déclarations de Chabal ont de quoi interpeller :

« Mais c’est sûr que ça fait peur quand on voit ce qu’a dit Sébastien Chabal. »

Un témoignage qu’il met en parallèle avec celui d’un film consacré au football américain, où les impacts répétés laissent aussi des séquelles durables :

« J’ai aussi en tête le film sur le football américain où ils prennent beaucoup de KO et c’est vrai que c’est une hantise. »

Pour autant, pas question pour lui de tirer un trait sur le rugby, sport qu’il continue de pratiquer avec passion. « Ce n’est pas pour cela que je vais arrêter le rugby et que ça me fait peur. Il faut juste prendre des précautions, alerter quand on prend des chocs. »

Alors que les instances multiplient les protocoles pour mieux détecter et traiter les commotions, les témoignages comme ceux de Chabal et Chat rappellent que la vigilance reste plus que jamais d’actualité.

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