Le Stade Toulousain sous le feu de l’A2R : vers une sanction exemplaire ?
Depuis que l’Autorité de Régulation du Rugby (A2R) s’est saisie du dossier Melvyn Jaminet, l’inquiétude grandit dans les coulisses du rugby français.
La récente amende infligée au Stade Toulousain, s’élevant à 1,3 million d’euros, a relancé un débat brûlant : le club rouge et noir risque-t-il une sanction aussi sévère que celle infligée aux Saracens en 2020 ?
Le club anglais, rappelons-le, avait été lourdement sanctionné pour des infractions au salary cap, écopant d’un retrait cumulé de 70 points qui l’avait condamné à la relégation en deuxième division. À Toulouse, bien que l’infraction au règlement soit avérée, la situation semble toutefois bien différente comme le confirme Midi Olympique.
Une infraction assumée, mais pas de tricherie systématique
Contrairement aux Saracens, les dirigeants toulousains n’ont jamais cherché à masquer les transactions litigieuses entourant le transfert de Melvyn Jaminet à l’été 2022.
« Pour moi, il n’y a donc pas volonté de dissimuler. Il y a faute, certes, mais on n’est pas dans un système de triche généralisée, comme cela avait été le cas en Angleterre il y a quelques années », confie une source proche du dossier. Tous les éléments financiers incriminés figuraient bien dans les comptes du club, et la direction toulousaine a collaboré avec le salary cap manager de la Ligue nationale de rugby (LNR).
Souhaitant éviter une procédure disciplinaire potentiellement plus lourde, le Stade Toulousain a opté pour la médiation avec la LNR le mois dernier, acceptant de s’acquitter d’une somme revue à la baisse après négociation : de 2,5 millions d’euros initialement réclamés, l’amende a finalement été arrêtée à 1,3 million d’euros.
La médiation : une issue protectrice pour Toulouse
Le règlement du salary cap prévoit en effet que la médiation, lorsqu’elle est acceptée par les deux parties, a pour effet d’éteindre toute poursuite ultérieure. Toulouse et la LNR disposaient de 45 jours pour parvenir à un accord, et une fois ce dernier validé, aucune sanction supplémentaire ne pouvait être prononcée.
C’est précisément ce qui pourrait éviter au club toulousain d’être sanctionné sportivement par l’A2R, malgré la gravité de l’affaire. Alors que l’instance doit encore entendre les explications du Stade Toulousain, il semble peu probable qu’un retrait de points soit prononcé à l’encontre du club champion de France.
Ainsi, si cette affaire rappelle l’importance du respect du salary cap, elle semble vouée à se conclure sans le séisme sportif qu’a connu le rugby anglais avec les Saracens. Toulouse, en réglant son amende, espère tourner définitivement la page.