Découvrez pourquoi les équipes “bis” alignées par Toulouse restent ultra-performantes !

Privé de la majorité de ses cadres habituels, le Stade Toulousain s’est offert un succès de prestige face au Stade Français (27-21), confirmant la profondeur et la montée en puissance de sa nouvelle garde. Une prestation pleine d’autorité et de maîtrise, fruit d’un travail de fond désormais bien installé.

Parmi les révélations du week-end, Léo Banos a une nouvelle fois impressionné. Le troisième-ligne enchaîne les rencontres – déjà seize cette saison, dont treize en tant que titulaire – avec une constance remarquable. Sur la pelouse synthétique de Jean-Bouin, il n’a pas seulement marqué un essai important : il a également mis son empreinte sur l’ensemble du match par son activité débordante.

Difficile aujourd’hui de parler d’équipe « bis » à Toulouse tant les jeunes prennent leurs responsabilités et élèvent leur niveau. L’ampleur de l’effectif permet au staff de reposer ses cadres sans pour autant baisser les ambitions. Et pour Banos, cette victoire ne relève en rien de la surprise.

Il s’est confié via La Dépêche. Extrait:

« On n’avait rien à perdre, on s’est envoyés comme on pouvait, à 300 %. Un peu comme contre La Rochelle et l’UBB, dans des configurations comparables, ça se joue sur des détails. En avançant dans la saison, nous, les jeunes, on devient de plus en plus précis sur ces détails. Ramener des points, pour nous, c’est le principal. On ne voulait pas décevoir les titulaires qui regardaient ça à la télé (rires) ».

Un collectif qui grandit avec détermination

Virgile Lacombe, membre du staff toulousain, a tenu à recentrer le propos :

« Il ne s’agissait pas de rendre fiers les absents mais de bien représenter l’institution. Les résultats du week-end renforçaient l’importance du rendez-vous. Ce groupe est en progression, moins brouillon. Il a montré du caractère, en gérant bien la fin de match, ce qui n’avait pas toujours été le cas lors de ses précédentes sorties. Il a aussi mieux commencé qu’à l’UBB par exemple (29-0 au repos). C’était un focus dans la semaine. On donne des responsabilités à des joueurs qui sont encore dans l’apprentissage, Léo était par exemple capitaine de touche. Peu d’équipes ont gagné à Paris (Toulon, UBB, Stade). C’est super de jouer vraiment sans penser à se recroqueviller sous prétexte que l’on aligne des jeunes. Beaucoup marquent des points pour les futures compositions. »

Le management toulousain, fidèle à sa philosophie, n’a pas exposé les jeunes sans les préparer. Les cadres étaient peu nombreux dimanche soir – seuls Mauvaka, Mallia, Arnold et Placines étaient de la partie – mais les jeunes avaient déjà été immergés en douceur auparavant. Le résultat ? Une génération qui commence à marcher seule, sans béquilles.

Et ce modèle semble plus que jamais porter ses fruits, comme le souligne Lacombe : « On ne se dit pas qu’on a une équipe forte et une autre faible. On veut juste de l’émulation. »

Avec une fin de saison dense et exigeante, entre réception de Castres, demie européenne face à Bordeaux-Bègles et déplacement à Marseille pour y affronter Toulon, Ugo Mola sait qu’il devra s’appuyer sur toute la richesse de son effectif. La jeunesse toulousaine, elle, a déjà prouvé qu’elle répondrait présente.

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