Le Stade-Toulousain a récemment écopé d’une amende de 1,3 million d’euros pour avoir tenté de contourner le Salary Cap lors du recrutement de l’arrière Melvyn Jaminet.
Cette affaire a forcément fait grand bruit dans le rugby Français.
Interrogé via Midi Olympique, le président de l’USAP, François Rivière a fait le point sur cette affaire.
Dans un premier temps, il explique comprendre que de sérieux contrôles aient lieu dans les clubs, par rapport au Salary Cap. Extrait:
Je ne suis pas choqué par le fait qu’il y a des contrôles au sein des clubs. Au contraire, même, je les encourage. J’ai personnellement reçu le représentant de l’A2R la semaine dernière et il était tout à fait normal qu’il étudie le dossier.
Concernant la problématique plus globale, pour nous qui n’avons pas été au salary cap depuis longtemps, je regarde tout ça avec une forme d’amusement.
Il explique ensuite sa vérité dans ce dossier. Extrait:
La vérité est toute simple. Melvyn Jaminet, après être devenu international, avait souhaité une revalorisation de son contrat. Cette revalorisation s’était faite en contrepartie d’un engagement sur deux saisons supplémentaires et d’un bon de sortie. Il a acté ce bon de sortie. Il y a toujours des gens qui cherchent la petite bête dans la petite bête. Là, en l’occurrence, il n’y a pas de petite bête.
Je tiens à ce que mes collaborateurs comme l’entourage en soient assurés. À l’époque, d’ailleurs, personne n’avait trouvé à redire à l’accord qui avait été passé. C’est parce que le joueur s’est retrouvé dans une situation difficile que l’on en a parlée. On est absolument droit dans nos baskets ou dans nos crampons en l’occurrence.
Pour conclure, François Rivière explique être pour que l’A2R ait davantage de pouvoirs pour contrôler les clubs et que tout le monde soit sur le même pied d’égalité. Extrait:
Je fais partie des présidents qui considèrent qu’il serait de bon ton de renforcer les pouvoirs de l’A2R. Ça ne me choquerait pas parce qu’il est crucial d’avoir un équilibre concurrentiel qui soit sain. À un moment donné, il faut faire en sorte que les clubs soient sur une forme de pied d’égalité.
Il y aura toujours des clubs beaucoup plus riches que d’autres, parce qu’ils sont dans de très grandes villes, qu’ils ont des marges de manœuvre territoriales beaucoup plus fortes. Je suis ému que certains clubs, une minorité, aient des déficits d’exploitation absolument abyssaux. C’est une forme de petite concurrence déloyale. Et ce n’est pas normal.
Cette année, l’Usap aura un déficit inférieur à un million d’euros et j’aurais mis des années à y arriver. Alors, oui, on a peut-être un train de vie qui est raisonnable mais on ne vole pas au-dessus de ce qu’on peut faire. Et pour compléter le tout, je serai très vigilant à ce que ces dispositifs ne soient pas des écrans de fumée.