Depuis une dizaine de saison, Clermont a pour habitude de réaliser des saisons extraordinaires et de truster les premières places du championnat.
Malheureusement, le champion de France en titre connaît une saison 2017 / 2018 compliquée puisqu’actuellement à la 10ème position, il se pourrait bien que l’ASM soit le grand absent des phases finales.
Interrogé dans les colonnes du quotidien L’équipe, le manager Clermontois Franck Azéma a fait le point sur la situation:
“On est en train de se construire. Il faut accepter le déchet. On est dixièmes, c’est la réalité du moment et il y a des éléments objectifs pour dire pourquoi on est dans cette situation-là. Mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. On a une expérience qui fait qu’on peut avoir confiance en ce qu’on fait ! Le fait qu’on ait gagné le titre la saison dernière, a aussi fini de casser une certaine mentalité du type “on n’est jamais récompensés”. Les mecs savent que ça peut payer. Ça nous a fait du bien.”
Il souhaite stimuler différemment ses joueurs afin de les faire réagir:
“On va chercher d’autres exercices pour stimuler sur la façon de jouer, de porter le ballon, d’entreprendre. Dans une situation comme la nôtre, le réflexe naturel, dans 90 % des cas, c’est de réduire la voilure. Je n’ai pas envie de ça ! Ça ne correspond pas à notre ADN, à notre esprit, à la qualité de nos joueurs. Réduire la voilure, c’est conforter l’adversaire dans ce qu’il attend ! Après, est-ce que nos joueurs sont capables de tenir cette intensité-là ?”
Le coach Auvergnat n’écarte pas la possibilité d’une saison blanche. Mais il ne veut pas s’affoler:
“Une saison blanche ? C’est dans les possibilités. On peut perdre en quarts de finale de Coupe d’Europe comme se qualifier en étant champions ! On anticipe tous les scénarios. Mais nous, on se prépare pour gagner. Devrait-on s’affoler ? Est-on fragiles à ce point ? On nous a longtemps reproché de ne pas avoir de titres, mais pas de ne pas savoir construire notre club petit à petit sur des bases solides.”
Pour conclure, Franck Azéma évoque une des raisons de cette saison compliquée: le grand nombre de blessés:
“Là, on a vingt-deux mecs à l’infirmerie ! Mais ne comptez pas sur moi pour me plaindre. On a des sélectionnés et des blessés, on est impactés. On fait le maximum pour les soigner le plus vite possible. Mais surtout, on doit prendre soin de ceux qui sont aptes.”