L’arrière international Français Scott Spedding ne sera pas conservé par les dirigeants Clermontois à l’issue de la saison actuelle.
A cause de son statut de non-JIFF, le joueur Auvergnat n’arrive pas à trouver un nouveau club en Top 14. Pourtant, ce-dernier comptabilise 22 sélections avec le XV de France.
Problème: il a réalisé seulement deux saisons dans un centre de formation français et non trois comme le veut le règlement JIFF mis en place par la Ligue Nationale de Rugby.
Malgré ses nombreuses démarches, Scott Spedding a reçu une fin de non recevoir de la part du comité directeur de la Fédération Française de Rugby.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, Scott Spedding a exprimé sa grosse frustration. Il ne comprend pas cette décision:
“J’étais sous le choc. J’avais eu des annonces selon lesquelles si je suivais les différentes étapes, j’aurais gain de cause. Vendredi, j’étais donc dégoûté. Après la décision favorable du Comité olympique, j’étais persuadé que ce serait bon pour moi. J’ai fait tout ce que je pouvais et, finalement, au bout de cinq mois, on me dit non. Je ne comprends pas. D’autant plus que le CNOSF n’avait pas conseillé de changer mon statut mais juste de faire une exception pour deux ans. L’idée était que je suis arrivé en France avant la mise en place du règlement Jiff, donc il n’est pas juste qu’il soit appliqué pour moi. J’étais en centre de formation à Brive avant l’instauration de cette règle mais je n’y suis pas resté assez longtemps.”
“En novembre, alors que j’étais avec l’équipe de France, Serge Simon m’a appelé au téléphone lorsque j’étais dans ma chambre à Marcoussis. Il m’a dit de ne pas m’inquiéter, que tout serait mis en œuvre pour que je sois considéré comme Jiff, pour l’intérêt supérieur du rugby français. Je l’avais remercié et lui m’avait répondu : « Ne me dis pas merci, c’est normal. Tu le mérites, tu es quelqu’un de bien. » Le 15 décembre, Serge Simon m’a rappelé. C’était un vendredi soir, deux jours avant le match contre les Saracens et trois avant le Comité directeur du lundi 18 décembre. Il m’a dit que j’aurais le statut. Je l’ai remercié et il m’a répondu la même chose que la fois précédente. Je me suis tourné vers ma femme : « C’est bon, je suis Jiff lundi. » Le lundi, plus rien. Et j’apprends que le Comité directeur n’a pas donné son accord. J’ai rappelé Serge qui m’a certifié : « Vous avez mal compris avec ton avocat. Vous devez d’abord faire toutes les démarches et aller devant la Commission d’appel avant que nous puissions trancher. » Sauf que la Commission d’appel a rejeté notre demande. On m’avait dit de faire toutes les démarches et d’aller devant le Comité olympique car, après le résultat de celui-ci, la Fédération pourrait intervenir pour mon statut. Cela m’a pris trois mois et la décision du CNOSF a été favorable. Je croyais vraiment que la FFR allait intervenir en ma faveur et, vendredi, on m’appelle pour me dire qu’elle s’y opposait.”
Il a l’impression d’avoir été floué:
“J’ai l’impression d’avoir été floué. J’ai suivi chaque étape, comme il le fallait, et le Comité olympique est totalement indépendant. En avril, on me dit non alors que je n’ai toujours pas de club pour la saison prochaine. Cela fait six mois que je me bats. C’est usant. Un coup, je monte sur un jour de repos à Paris pour être présent devant la Commission. J’attends la décision pendant dix jours. Puis je pars au Comité olympique. J’ai le sentiment que ma saison a été régie par toutes ces dates.”